Achille-Émile Othon Friesz

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1879 - 1949

Othon Friesz est un artiste peintre, graveur, lithographe, illustrateur, décorateur de théâtre et fresquiste français né au Havre en 1879.

Issu d’une famille de navigateurs, il pense dans un premier temps s’orienter vers la marine mais se tourne vite vers la peinture, puisque dès l’âge de treize ans, il fréquente les Beaux-Arts du havre (classe de l’Huillier, en compagnie de Braque).

Il obtient une bourse pour poursuivre ses études aux Beaux-Arts de Paris, où il fréquente la classe de Léon Bonnat. Les conventions de l’enseignement artistique qui lui sont enseignées le rebutent vite et il préfère copier les œuvres des grands maîtres au Louvre. Il y apprend la rigueur de la composition mais aussi la maîtrise des coloris, notamment au contact des œuvres de Simon Vouet.

Il met cet apprentissage au service d’une création avant-gardiste alliant exubérance des couleurs et simplification de la forme.

En 1905, il expose les toiles issues de ses recherches au Salon d’Automne, aux côtés de Vlaminick, Marquet, Dufy et d’Emile Bernard. C’est  la naissance du Fauvisme. Pendant dix-huit mois, il peint des toiles fauves exceptionnelles.

Puis, tout comme Emile Bernard et aussi Vlaminick, il discipline sa peinture, assourdit sa palette et devient un panégyre maîtrisé du clacissisme cézanien. 

Sous contrat chez le galeriste Druet, Othon Friesz rencontre un succès certain, participe régulièrement au Salon des Indépendants, au salon d’Automne. Ses toiles  figurent à New-York dans l’exposition Manet et les post-impressionnistes.
Pendant la guerre, il est blessé et versé dans l’aéronavale. Il peint une série de toiles sur le thème de la guerre.

Après l’armistice, Othon Friesz, qui s’était libéré de son contrat d’exclusivité avec Druet,  est un des peintres dont la réussite ne faiblit pas.

En 1921, il commence à enseigner à la Grande Chaumière. Friesz , dont la peinture devient de plus en plus strucuturée et maitrisée, se rattache au mouvement du « retour à l’ordre », comme Emile Bernard, Chirico, Vlaminck ou encore Jean Souverbie. Cette tendance picturale, injustement méconnue, regroupe les peintres figuratifs classiques de l’entre-deux guerre amoureux de la Beauté dans l’Art et respectueux des enseignements des grands Anciens. Friesz sillonne l’Europe à la recherche de paysages pour stimuler son inspiration. Il séjourne à Toulon, amoureux de la lumière méditerranéenne.

De nombreuses expositions, notamment chez Pétrides, lui permettent de montrer des œuvres  à l‘équilibre rigoureux, avec des coloris francs et puissants, qui dégagent une ambiance sereine. Il illustre aussi de nombreux ouvrages de bibliophilie. En 1937, il participe à la décoration du Palais de Chaillot. En 1941, il fait le voyage à Berlin en compagnie de Derain , ce qui lui sera reproché à la Libération. 
Il meurt en 1949.

Ses œuvres figurent dans les collections du musée d’Orsay, du Centre Pompidou, du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, etc.
En 2007, une belle rétrospective itinérante lui est consacrée à la Piscine de Roubaix  avant de gagner Céret puis Le Havre)

Sources :
Exposition Othon Friesz. 2007. Catalogue, éd. Gallimard, 304 p.

Provenance de l'illustration (autoportarit de l'artiste) : The Athenaeum.
 

Les oeuvres de l'artiste
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