Rien ne semble meilleur

Collage et rehauts de pastel gras et de vernis colorés. Des pages découpées dans des magazines de lingerie et de discount de produits alimentaires sont recoloriées et assemblées dans une structure en quadrillage. Associées avec des images de droite, elles représentent les phases d'une explosion.
L'encadrement est réalisé par l'artiste. Orné de collages, il fait partie intégrante de l'œuvre. Rien ne semble meilleur est présenté en accrochage avec un dessin aquarellé de Masuda, Boulevards à Paris et la sculpture Colombe.

Les couleurs sont acidulées, volontairement stimulantes, choisies à la fois pour capter le regard et susciter une réaction d'interrogation. Suffisamment proches de ces couleurs qui sont choisies pour nous faire acheter, elles sont pourtant en décalage, et nous font comprendre qu'il y a quelque chose de perturbant dans les messages publicitaires. La représentation de l'explosion d'une maison complète la démonstration : tout ce qu'il y a de rassurant dans notre univers risque d'être détruit par nos comportements d'achat.

S'y ajoute une acerbe constatation de l'inégalité homme femme, avec la femme dénudée et associée à une baisse de prix et l'homme en situation de puissance, habillé et vautré dans un fauteuil confortable. Cette œuvre porte une critique acérée de la société de consommation et des comportements sexistes.