Deux jeunes Hollandaises en coiffes de linon rient en jouant avec des cerises.
Belle Epoque, circa 1900. Ecole début vingtième siècle.
Bel encadrement d'origine, d'une large baguette en stuc et pâte dorée.
Oeuvre réaliste, traitée avec vigueur et vitalité.
Le peintre a choisi son sujet avec soin pour évoquer le printemps de la vie et les amours naissantes : les cerises appariées que tient l'une des deux jeunes filles symbolisent un jeune couple qui vient de se former.
Cette peinture reflète la douveur de vivre et la gaité d'avant la déflagration de 1914. L'harmonie des couleurs est typique du courant réaliste durant la Belle Epoque, les ocres et bruns mettant en valeur la blancheur des coiffes et la carnation splendide des deux jeunes filles, sans aucune des libertés des neo-impressionnites. C'est une peinture rassurante, joyeuse et sans affeteries.
La manière de peindre est en accord avec son sujet : la simplicité de la touche met en valeur la rigueur de la composition et la maîtrise des techniques picturales.