Keith Haring, s’il avait survécu au virus du sida, aurait eu cinquante-cinq ans cette année. Il est vain d’épiloguer sur ce qu’aurait été sa trajectoire au XXIème siècle: un renouveau jaillissant de l’inspiration artistique ou un enlisement dans la répétition des inventions passées. La seule certitude que nous ayons, est qu’il se savait condamné et que ses ultimes tableaux sont empreints de cette conviction.
La dernière salle de l’exposition Keith Haring, The political line qui a eu lieu en aout 2013 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris est particulièrement émouvante à cet égard : elle réunit des œuvres majeures de la
