Les spadassins

Trois guerriers du XVIIème siècle, exhibent leurs visages burinés, leurs chapeaux usés et leurs cuirasses mal entretenues apparaissant sous des écharpes en haillon. Ils occuppent toute la toile, l'un de face, l'autre de trois-quart, le dernier de profil. Ces spadassins, ces mercenaires qui louaient leurs épées au temps des Trois Mousquetaires, composent une scène qu'affectionnaient les amateurs d'art du XVIIème siècles: les représentations de guerriers du temps passé. Cette vogue, issue des romans historiques, d'Alexandre Dumas et de Walter Scott a inspiré au peintre une scène truculente, avec ces visages usés par la guerre, la vie en plein air et l'alcool.

Le cadre d'origine est à la fois simple, avec son bois de chêne sombre comme les hommes de guerre mais comme eux plein de panache avec sa bordure dorée.
La toile est recouverte d'un vernis brillant, comme les collectionneurs l'aimaient au XIXeme siècle. Les craquelures importantes n'empêchent pas de la lecture de l'œuvre. 

La signature, Patzi ou Patri n'a pas été identifiée par les Atamanes. La toile n'a pas été rentoilée et le châssis en bois très tendre est d'origine.

Cette peinture est mise en valeur par un bel extrait du Ruy Blas de Victor Hugo dans notre exposition thématique : Le petit tableau : un des luxes du XIXème siècle.
Vous pouvez aussi trouver des petits formats de toutes les époques dans notre thématique : Le charme du petit format.