Boris Belooussovitch

Empire russe
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1897-1987

Boris Belooussovitch (Борис Белоусович) est un peintre, graphiste, illustrateur, décorateur et concepteur de tissus né le 17 février 1897 à Pinsk, gouvernement de Minsk, Empire Russe.

Avant 1914, Boris Belooussovitch se destine à la carrière d’architecte. Il commence des études d’architecture interrompues par la première guerre mondiale. Il s'engage dans la marine impériale. En 1916, il termine l’Ecole navale comme enseigne de la flotte russe. Durant la guerre civile, il sert comme officier dans la flotte de la mer Noire. En 1921, dans le cadre de l’escadre russe, il est évacué à Bizerte (Tunisie).

Boris Belooussovitch s’installe à Paris en 1922. Il se forme à la peinture à l’académie de peinture T.L Soukhotina-Tolstoï, fille de Léon Tolstoï. Comme de nombreux peintres de l’émigration russe, il commence à vendre des dessins de tissus. Ses clients sont Paul Poiret et Dior.
Dans les années trente, avec les peintres L.A Ouspenski, G.I.Kroug, V.Boundanova, Boris Belooussovitch travaille dans l’atelier Vita Bel, fondé par son frère Victor. Il se consacre plus particulièrement à la conception de céramiques et de foulards.

Parallèlement, il se livre à une intense activité de création picturale. Il peint principalement des portraits, des natures mortes, et des paysages. Il s’implique dans de nombreuses activités caritatives, donne ses œuvres pour aider ses compatriotes exilés. Pendant la guerre, il ne peut exercer officiellement son activité, puisqu’étant apatride il tombe sous le coup des lois restrictives de Vichy. Après la guerre, il recommence à exposer, et en 1946, participe à l’exposition « En l’Honneur de la victoire » organisée par l’Union des patriotes russes.

En 1947, une exposition personnelle à la galerie Michel met en lumière ses récents travaux. Il travaille aussi pour des décors et des costumes de théâtre, et participe à ce titre à une production d’Eugène Onéguine en 1955.

À partir de 1952, Boris Belooussovitch recommence à exposer au salon des Indépendants. En 1958 il fait don de plusieurs œuvres pour financer la restauration de la cathédrale Alexandre Nevsky à Paris. Il meurt en 1987 et est enterré à Sèvres, près de Paris.

Bibliographie :
O.L Leïkind, K.B. Makhrov, D.IA Severioukhine. Les peintres de l’émigration russe. 1917-1939. Saint-Pétersbourg 1999