Antonio Guansé. Double portrait. 1977.

L'art n'est pas neutre. Il ne l'a jamais été. À travers lui s'expriment toutes les tensions, toutes les émotions, tout l'inconscient d'une société. Et il est un domaine où ces enjeux se cristallisent avec intensité. C'est celui de la représentation des corps et des visages noirs. Les oeuvres qui les dépeignent ne sont pas de simples tableaux. Elles sont le lieu d’enjeux identitaires, culturels et politiques qui dépassent la simple question de la description artistique.

Les artistes ont longtemps peint les peaux noires à travers des filtres inconscients que l'on peut maintenant décrypter. Ils reflétaient les dynamiques de pouvoir et le racisme, mais aussi parfois des valeurs plus harmonieuses. Au fil du XXème siècle, un glissement progressif s’est opéré vers des représentations moins empreintes de préjugés.

Les Atamanes ont sélectionné des œuvres mettant en scène des personnes à la peau noire. Notre but, c'est avant tout d'offrir au regard la beauté d’une œuvre d’art. Mais aussi de donner à penser. Les tableaux sont présentés en fonction des lignes de réflexion qu’ils nous semblent pouvoir susciter.

La peinture de la peau noire au XIXᵉ : art et préjugés

Au XIXème siècle, les sociétés sont à la fois figées dans leurs convictions et leurs modes de pensées, et en pleine transformation sous la poussée du progrès économique. L'art qu'elles achètent, l'art qu'elles produisent, reflète ces tensions. Les œuvres représentant les personnes noires sont en résonance avec ce contexte.

L'Orientalisme : reflet d'une société figée dans son illusion de supériorité

Au cours du XIXème siècle, l'Europe découvre, fascinée, l'existence des peuples du continent africain. C'est grâce aux œuvres des peintres que s'offrent aux regards les habitants, les couleurs et la lumière de ces contrées qui font rêver. Mais le rêve occidental est marqué par un sentiment de supériorité, lié à la conviction d'être détenteurs de la civilisation. Et empreint de peur devant un inconnu qu'on imagine brutal et sauvage. Les peintres orientalistes fournissent aux Occidentaux l'occasion de nourrir ces émotions. Le tableau représentant une "Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade" a permis aux spectateurs qui le découvrirent lors du Salon de 1870 de se rassasier de couleurs éclatantes. La lumière inondant le tableau fait oublier les grisailles parisiennes. Et l'on peut aussi frémir à bon compte au spectacle d'une scène déployant une férocité "exotique". Mais cette frayeur était d'autant plus délicieuse qu'elle n'était pas réelle : ne se passe-t-elle pas dans un double ailleurs, dans une autre civilisation et à une autre époque ?

Présents dans un rôle imposé

Comme au XVIIIème siècle, posséder un esclave noir est une preuve de statut social dans les familles de l’aristocratie et de la bourgeoisie parisiennes, ainsi que chez les grands financiers et marchands lyonnais, nantais ou bordelais. La peinture témoigne de cette situation. Les artistes occidentaux, présentent les personnes noires dans les rôles de valets ou de servantes qui sont alors les leurs dans le corps social. Ce jeune esclave Noir dans la séance de béatification est important, il est juste au milieu de la composition et confirme le statut social des personnes qui peuvent s'offrir ses services.

La mise en valeur de l'individualité

L’histoire des Noirs dans la peinture du XIXème ne se résume pas toujours à la domesticité ou à l'orientalisme. Cette vision réductrice admet des exceptions. Il y a tout d'abord des portraits d'hommes politiques ou diplomates. Et il y a, comme dans cette œuvre de Piza-Ensenyat, "La femme aux créoles", des hommes et des femmes noirs dont le portrait est réalisé dans l'optique de retranscrire la personnalité du sujet. Dans l’histoire de la peinture européenne, comme le dit Naïl Ver-Ndoye, coauteur de Noir, entre peinture et histoire, "il n’y a pas que le Noir opprimé, il y a aussi l’être normal".

Un tournant grâce aux peintres voyageurs

Les peintres occidentaux commencent à voyager et explorer le continent africain vers la fin du XIXème siècle. Cela marque un tournant dans la manière dont les modèles noirs sont représentés en peinture. Ce changement reste progressif et hétérogène. C’est grâce aux représentations de voyage que commence cette évolution. Plusieurs peintres partent explorer le continent Africain et en reviennent avec des esquisses, des croquis.

C’est par ces dessins de voyage que commence à s’instaurer une meilleure compréhension des cultures africaines. Il est légitime d'interroger ces représentations qui se veulent "ethnologiques" et qui sont la plupart du temps associées à de la condescendance. Elles permettent cependant a minima de déconstruire les images stéréotypées.

Cette œuvre est un témoignage d’une scène qu’a vu le peintre. Elle montre le pilage du mil dans un village hutu, et capture les gestes, les visages et les attitudes avec justesse et précision.

Les sujets orientalistes en peinture sont toujours en vogue. Mais le regard des peintres évolue, l’exotisme est moins de mise.

Cette œuvre d'un peintre orientaliste est davantage un témoignage de la vie quotidienne. L'œuvre n'est plus faite pour faire rêver, elle dépeint une réalité sans artifices.

L'enrichissement des techniques picturales

Plus les peintres éprouvent l'envie de peindre toutes les nuances des peaux noires, plus ils ont besoin d'enrichir leurs techniques picturales. Les innovations de la période romantique, incarnée par Géricault ou Delacroix, n'ont guère connu d'approfondissements et la manière de peindre les peaux noires reste stéréotypée. 

C'est avec l'apparition du Fauvisme, que se libèrent les techniques permettant de restituer la réalité des coloris des peaux noires. Les peintres ont fait de nombreuses expérimentations pour obtenir les différentes teintes de brun et de marron adéquates. Il fallait faire des mélanges inventifs, trouver de nouveaux pigments. Il faut surtout découvrir comment rendre le reflet de la lumière sur les peaux sombres qui ne réagissent pas à la luminosité de la même manière que les peaux blanches.

La relecture d'un savoir-faire

Dans la continuité du XIXeme siècle, les peintres ont adapté les techniques mises au point pour les peaux blanches, en les inversant. À partir de la teinte de base plus ou moins foncée de la carnation, les ombres et les touches de lumière sont traitées en camaïeux, assombris ou éclaircis.

Cette esquisse de Denis Geoffroy-Dechaume en est un parfait exemple. Les touches de lumière y sont rendues de manière traditionnelle. Mais il y a un approfondissement des coloris, un raffinement pigmentaire que seuls permettent les progrès du XXeme siècle.

Les différentes nuances de sombre

L'apparition du fauvisme a fait faire un bond dans la technique picturale permettant de peindre les peaux noires. Les peintres décomposent mieux les éléments de teintes qui constituent les peaux, qu'elles soient sombres ou plus claires. La liberté d'utiliser des coloris inusuels s’installe. Avec l’apparition du travail de Matisse, les teintes pour rendre les peaux noires deviennent plus inventives.

Ici Desprey utilise des zones bien délimitées de différents bruns, chacune enrichies soit de rouge soit de bleu. Ses ombres sont mêlées de vert, de noir et de rouge de mars. La lumière n'est pas créée par l'adjonction de zones claires, mais par un équilibre entre les différentes nuances de brun. Seul un point plus clair au niveau du front vient stimuler l'ensemble.

 

Pour éviter traitement plat et uniformisant des peaux noires, Simon rompt avec l’usage systématique des ocres, bruns ou terres brûlées pour leur préférer une gamme chromatique inattendue, dominée par les verts sourds, les gris-bleutés.  Les bruns deviennent olivâtres, associés à quelques touches rouges sombres dans les zones chaudes (bouche, joues, lobe d’oreille).

L'inventivité des coloris

Les nuances des peaux noires sont d'une grande diversité. L'éventail des carnations est large et peu aller jusqu'à des teintes claires. Il faut alors déployer la plus grande inventivité. Ici Carlotti est parti d'un travail de la base de la carnation en utilisant le noir du fusain et un pastel brun sombre. Il monte ensuite en clarté en superposant sur ce fond brun sombre strié de noir, des mauves pâle et des ivoires rabattus. Les ombres sont ajoutées avec un bleu poudré et un bois de rose sur les pommettes. La peau vibre et chatoie, le modelé est parfait.

L'évolution de la perception du modèle noir

Les peintres commencent à produire des œuvres où le modèle noir est représenté comme un élément essentiel, loin des stéréotypes du siècle précédent. Ce phénomène se traduit par l’augmentation des représentations de la vie quotidienne. D’une part, les peintres africains et afro-descendants peignent leur réalité propre souvent de manière spontanée avec des techniques proches de l’art brut, d’autre part les peintres occidentaux se penchent avec attention sur les thèmes mettant en valeur des sujets peints dans leur quotidien. 

Les peintres africains

Ce tableau est une merveille d’art brut et d’expressivité. Ce marché aux fruits vient d’Afrique. Il a été peint par un artiste africain inconnu, dont on peut penser, à l'étude de sa technique, qu'il est autodidacte. Le sourire de la marchande illumine la toile. Les jaunes fusent de partout. Ce tableau est rempli de la joie de peindre.

Le quotidien, sujet à part entière

Les scènes de genre, catégorie dans laquelle sont classifiées en peinture occidentale les représentations de la vie quotidienne, s'enrichissent d'un nouveau type d'inspiration. Le quotidien propre aux personnes noires se met à figurer sur les œuvres peintes, au même titre que d'autres quotidiens.
Ce tableau a été peint en France d’outre-mer par une artiste blanche dont la devise était : « peindre avec amour » . La tendresse entre les femmes, la confiance de l’enfant, la lumière tamisée emplissent la toile. 

À l’intérieur du paysage

Ici, la présence du sujet noir est essentielle. Vous ne la voyez pas? Serait-ce parce qu’elle est cachée ? Non, c'est parce qu’elle s'imbrique dans le paysage quotidien. La jeune femme qui porte un paquet sur sa tête, marchant sur la route, est le véritable sujet de ce qui semble à première vue n'être qu'un paysage.

Le nu et le portrait : changements de paradigme

Le nu et le portrait sont deux archétypes emblématiques de l’art occidental. Dans ces deux domaines, une nouvelle appréhension de la représentation de peaux noires se dessine progressivement.

  • Le nu. Dans la lignée du poème Femme noire de Léopold Senghor, il devient de plus en plus possible de célébrer un corps nu à la peau noire sans arrière-pensée située.
  • Le portrait. Passer commande de son portrait auprès d'un peintre cesse au XXème siècle d’être une prérogative réservée aux Occidentaux. Le peintre ne travaille plus uniquement pour des personnes blanches ou pour quelques rares potentats, il réalise les portraits de clients noirs.

Vision plus adéquate de la nudité

Les artistes africains et afro-descendants prennent en main leur propre représentation de la nudité. Par ce moyen, ils réussissent à déconstruire les images stéréotypées qui ont longtemps dominé. Cet artiste antillais inconnu, réussit à réunir dans ce tableau deux catégories de l’art occidental, le nu et le portrait individualisé. Avec sensibilité, il donne à son modèle une pose hiératique. Le regard à la fois rêveur et fier, et le beau port de tête de la jeune femme font passer sa nudité au second plan.

Peindre la nudité féminine n'est pas toujours l'expression d'une situation de domination, quelle que soit la couleur de peau de la femme représentée. Cette jeune Tahitienne est en train de découper un poisson. Elle a les seins nus, selon la coutume qui était encore en usage lorsque ce tableau a été réalisé. Ce n’est qu’une jeune femme dans sa cuisine préparant son déjeuner en tenue de tous les jours. Ni plus, ni moins.

Les portraits réappropriés

"Fanny" est une œuvre préparatoire d’un grand portrait, qui a connu trois esquisses avant d’être terminé. Le fond du tableau incorpore le décor de la vie de la jeune femme. Ce n’est pas de l’exotisme, mais une réalité quotidienne qui, par sa présence, aide à définir une personnalité. Les teintes de la peau, très travaillées, sont mises en valeur par le choix de ce fond réaliste. On sent que l'artiste est soucieuse de satisfaire la personne représentée.

Ce beau portrait montre comment le talent de coloriste d'un peintre peut mettre en valeur l'éclat d'une carnation sombre. Le visage de Mlle Akuamua semble jaillir de la toile, serti d'un flot de couleurs lumineuses. Les touches de pinceau, bien visibles, capturent la lumière et donnent aux traits de la jeune femme une intensité rayonnante. 

Des ambiguïtés persistantes

Il y a encore, il y aura toujours des œuvres qui posent problème, même si leur nombre tant à diminuer plus on avance dans le XXeme siècle. Les raisons en sont diverses, dévalorisation voulue ou non, amalgames mal assumés, usages irréfléchis de stéréotypes plus ou moins conscients.

L'homme noir, symbole de virilité

Dans les années trente, une femme peintre, Marguerite Ghy-Lemm, livre une œuvre représentant des chevaux rouges et des nudités masculines noires. Du point de vue qui privilégie le racisme inconscient (?) des peintres occidentaux, Ghy-Lemm, en représentant ces corps noirs, pourrait traduire l’expression d’un fantasme blanc.

Ce tableau trouble. Pourrait-on situer son enjeu au-delà de la couleur de la peau des modèles ? L'œuvre impressionne par une mise en scène magnétique où la force humaine et l’énergie animale s’entrecroisent. Imaginons que Ghy-Lemm ait choisi de représenter des hommes blancs. Pourrait-on alors penser que cette oeuvre fait référence au culte de la virilité aryenne ? Mais la question ne se pose pas puisque l'artiste a choisi de peindre des hommes noirs.
 

La femme noire, sorcière ou réservée?

De la femme blanche ou de la femme noire, laquelle Adam va-t-il choisir ? L'une est au centre de l'œuvre, son corps semble rayonner. Elle est entourée de petits oiseaux blancs. L'autre a la peau sombre. Elle est représentée de dos, entourée de chardons aux feuilles épineuses. Elle tient un serpent dans sa main.

La lecture de l'œuvre est complexe. La représentation de la femme noire pose question, avec son déploiement de symboles inquiétants? Decaris a-t-il voulu livrer une allégorie ? Les interprétations possibles de celle-ci ne 

 

La femme noire dans ce tableau adopte une pose réservée. Sa carnation sombre, mise en valeur par le tapis, semble incarner une chaste pudeur. En elle-même, la retenue de la pose n'interroge pas jusqu’à ce que l’on découvre son pendant, (ici en lithographie non vendue sur le site) qui représente une femme blanche. On se demande alors si le peintre, en mettant en parallèle deux apparences de femme, la femme blanche libre (ou impudique), et la femme noire rétractée (ou chaste), n'est pas en train de représenter des stéréotypes et de porter un jugement moral.

Roger Worms. Lithographie.

La décolonisation, un sujet pictural

Que penser de la peinture de la décolonisation ? Les peintres ont toujours traduit en image les expériences d'un groupe social. Et quel évènement fut plus générateur d'émotions diverses que la décolonisation ? Joie, libération, culpabilité, remord, angoisse, quel peintre n'a pas rêvé de traduire en peinture des émotions aussi intenses…

Le pardon est-il possible ?

Dans cette œuvre, peinte par un artiste belge, il n'y a aucune ambiguïté. Sa vision des relations entre culture blanche et culture noire est sans appel. La femme blanche pleure et semble demander pardon, la femme noire semble rester distante. Mais, au fond du tableau, le soleil se lève, porteur d'espoir.

Le combat des couleurs

Le fondateur d'Oxfam en Belgique déploie ici tout son talent de peintre pour représenter l''intense désolation qui habite cette femme noire, allégorie du Congo.

Sur ses épaules, repose l’écharpe qui libère : les couleurs sont celles du panafricanisme : le rouge pour la lutte pour la liberté, le vert pour la nature et le jaune pour la richesse. Autour de son cou, s'enroule le foulard qui enserre : les couleurs sont celles de la Belgique, le noir, le jaune et le rouge de l'ancien Duché de Brabant.

La couleur de peau du peintre. Réflexion à travers deux oeuvres

Il a fallu plusieurs décennies, pour ne pas parler de siècles, avant que les artistes africains et afro-américains parviennent à s’imposer sur le marché de l’art. Jusqu'au milieu du XXème siècle les modèles noirs étaient donc, de fait, représentés par des artistes à la peau blanche.

Les deux œuvres qui suivent sont toutes les deux peintes par des peintres citoyens de Etats-Unis. L'un est afro-descendant, l'autre est blanc. La représentation des peaux noires appartient aujourd'hui à tous les artistes.

Calvin Burnett est un des peintres symbole de l'entrée des artistes Afro-Américains dans le monde de l'art occidental. Il est l'un des premiers artistes noir à suivre une formation universitaire. Il change de manière tout au long de sa carrière de peintre. Son dernier style est presque entièrement consacré à la couleur de la peau noire. Burnett fait souvent contraster les carnations de ses modèles sombres avec des peaux plus claires, parfois avec des peaux blanches. 

Le titre du tableau, A Strange Splendor, fait référence au poème suivant :

Les âges de la terre sont en moi. Je suis fait
De la matière immortelle du temps, qui est poussière.
Je suis d'anciens atomes répartis à nouveau ;
Je suis du fer nouveau, miraculeusement né de la rouille.
Ernest Hartsock. Strange splendor

Notre existence individuelle fait partie d'un cycle universel de transformation, où destruction et création sont inséparables, chante un jeune poète blanc de vingt-sept ans. Pour peindre cette "splendeur étrange", Fred Stonehose, un peintre américain blanc, a choisi de représenter un personnage noir. Il souligne que cette expérience cosmique est universelle, et transcende les races et les cultures.

L'appropriation des techniques traditionnelles de l'art africain

Les artistes du XXeme siècle ont été fascinés par l’art africain, qu’ils ont perçu comme une source d’inspiration non corrompue par les conventions occidentales. Cette fascination a conduit à une appropriation des motifs et des formes africaines. Cette appropriation culturelle, que l'on peut et doit questionner, a modifié l’art occidental et changé le regard des Occidentaux sur l’art africain.

La référence aux scarifications rituelles marque le traitement de ces masques par Olga Klein-Astrachan.



 

Cette femme surréaliste de Virmaux reprend l'esthétique des statuettes sacrées africaines. Au-delà de l'avancée formelle, cette appropriation des Arts anciens d'Afrique par le surréalisme pose question et peut choquer. 

Une célébration qui reste située

L'art occidental se réfère de plus en plus aux représentations des peaux de couleur comme symboles positifs universels.

L'exaltation de la beauté

Dans cette œuvre ensoleillée, deux jeunes femmes à la peau dorée semblent pratiquer une danse rituelle en hommage au soleil. La beauté est ici encensée et la couleur de peau en est l'incarnation. 

 

Une réalité magnifiée

Les sujets décrivant les réalités de la vie africaine font partie du répertoire des artistes contemporains. Les œuvres magnifiant cette réalité deviennent de plus en plus nombreuses. Ces œuvres traduisent le plus souvent, comme cette Procession royale, une exaltation d'attributs humains tels que la dignité et l'autorité.

En guise de conclusion

Le mélange des couleurs

L’art n'est pas univoque. Il peut être le reflet d’une situation sociale injuste, il peut être combat ou dénonciation, il peut être une création esthétique qui voudrait n’avoir d’autre but qu’elle-même. Dans tous les cas, il nous aide à réfléchir, à ressentir, à avancer.

Ce tableau de Guansé offre à notre réflexion une possible ouverture. Deux visages emplissent le cadre du tableau. L'un est masculin, strictement partagé entre le noir et le blanc, occupant tout le fond blanc avec une énergie troublante. L’autre est féminin, aux teintes douces d'une peau aux multiples couleurs. Bien que situé un peu en arrière, ce visage de femme harmonieux et paisible habite la toile de sa présence. Homme/femme, noir/blanc...

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