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Tartane en Méditérranée
Signé en bas à droite,
Cette huile peinte au couteau est encadrée avec une large baguette des années 30 en chêne stuqué et peinture dorée, avec modification de la bordure extérieure d'origine.
Cette œuvre est présentée en accrochage avec Têtes de femmes, trois études de Steinlen, et une sculpture de Liane Kasuki, Colombe.
Mério Améglio a capturé ici une scène de la vie en Méditerranée, une barque qui s'éloigne à la rame pendant que le bâtiment sous voile, une tartane de belle taille, attend le retour des marins. Mais le sujet principal de son tableau n'est pas là. Ce qui passionne le peintre, c'est la voilure de la tartane et le soleil qui se reflète dans les plis de toile blanche.
Améglio restitue la lumière du midi et ses chatoiements avec beaucoup d'engagement et d'assurance. Il a choisi la peinture au couteau, alors qu'à la même période, il peint ses scènes de déchargement de port avec un pinceau large et appuyé. Ce choix n'est pas anodin, car la lumière sur l'eau étincelle comme une lame, et les marques du couteau dans la matière picturale, brillantes et saccadées, sont de même nature que le rayonnement acéré du soleil. Améglio se sert de ce puissant empâtement, plein d'énergie et de force, comme d'une réponse à la luminosité du Sud.
Peut-être Améglio a-t-il peint cette toile avant de quitter Nice pour Paris. Mais même s'il l'a peinte de mémoire, dans la froidure de son atelier montmartrois, on sent dans la vivacité du coloris et de la touche toute la fougue de la jeunesse.
Retrouvez cette œuvre dans notre exposition virtuelle alliant poèmes et tableaux : Marines, navires et vaisseaux .
Les tartanes étaient les bateaux de transports les plus usités en Méditerranée avant l'apparition de la marine à vapeur. Elles disparurent dans le premier quart du vingtième siècle.