Jean Bellus
Jean Bellus est un dessinateur humoriste français né à Toulouse en 1911. Il fut aussi publicitaire, scénariste de cinéma et décorateur de music-hall. Jean Bellus est un des grands dessinateurs de presse français, au même titre que Barberousse, Gus ou Sempé.
Jean Bellus eut une enfance parisienne, car, malgré sa naissance toulousaine, il arriva à paris à l’âge de dix-huit mois. Le dessin de presse ne fut pas sa première expérience professionnelle : il eut des débuts plus prudents dans le domaine de la banque, puis comme représentant de commerce en maroquinerie.
Il décida enfin de faire de sa passion, le dessin, sa profession, et commença à travailler pour de nombreux journaux tels que Candide ou Le Rire ou le Sourire. Il fut un collaborateur régulier de Marianne, qui publia ses premiers dessins en 1933, comme de l’Almanach Vermot ou de Pour Vous.
En 1937, il s’inspire de Laurel et Hardy pour publier dans Benjamin Magazine les histoires en images de Georgie, Laurel et Hardy.
Fait prisonnier pendant la guerre, il s’occupe du théâtre du camp, et , après sa libération, travaille dans Paris occupé dans le secteur du music-hall, où il déploie des talents de costumiers, décorateur et même acteur. À la libération, il publie chez Fayard un album de dessins relatant de manière drolatique ses expériences d’internement en Allemagne.
Il trouve alors les personnages et le style de dessin qui ont fait sa notoriété. Au travers de personnages emblématiques comme ses Vieilles Dames, ou comme Gaston, français moyen rondouillard et peu futé, doté d’une épouse au diapason, il décrit de manière moqueuse la France des Trente glorieuses. Les dessins de Bellus sont publiés dans notamment Télérama, Jour de France et Ici Paris.
Pour donner plus de piquant à ses dessins et s’orienter vers un public plus jeune, il adjoint à sa famille de français moyens une fille délurée, Clémentine, une fausse naïve douée pour se mettre dans des situations impossibles.
Bellus décline ce nouveau personnage en bandes dessinées puis au cinéma. Il signe l’adaptation, le scénario et les dialogues du film Clémentine chérie en 1963. En été 1966, Bellus est atteint d’une attaque cardiaque mais continue à travailler jusqu’en novembre.
Il meurt le 14 janvier 1967.
Photographie de Jean Bellus@Varta