Georges Briata
Georges Briata est un peintre marseillais prolifique, est connu pour ses œuvres colorées inspirées par la Mediterranée et ses nombreux voyages. Tout au long de sa carrière, Briata a su allier rigueur formelle et vision artistique audacieuse et personnelle.
Formation et début de Carrière
Formé aux Beaux-Arts de Marseille, puis à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Briata a travaillé sous la direction de Marcel Gromaire et de Jean Aujame. Dès les années 1950, Briata se distingue dans l’atelier de Gromaire, absorbant les influences de l’art mural et développant une passion pour les grands formats, lesquels resteront une constante dans son œuvre. Dans les années qui suivent, Briata expose avec le groupe "Jeune Peinture des Arts Déco," intégrant son travail dans les débats esthétiques post-guerre.
Périodes et thématiques
Le Cirque et la Camargue (1960-1970) :
Fasciné par les thèmes du cirque et de la Camargue, Briata explore des univers pittoresques où la vivacité des couleurs capte le mouvement et l’énergie. Ses œuvres mettent en lumière des scènes de tauromachie et des portraits d’animaux, célébrant la tradition provençale avec une approche moderniste.
Le choc américain (1967) :
Briata découvre New York et éprouve un veritable bouleversement de son style et des son inspiration au contat des vibrations de la ville. Il en tire une série de tableaux inspirés par l’architecture, la vitalité de la Grosse Pomme, et la culture jazz. Cette période marque une transition où ses œuvres deviennent plus audacieuses, intégrant des éléments urbains et explorant des rythmes visuels complexes.
Mai 1968 et le Politique (1968) :
Inspiré par les événements sociaux et politiques de mai 68 en France, Briata réalise une série engagée qui représente les tensions et les idéaux de cette période tumultueuse.
Oeuvres Murales et Commissions Publiques :
Briata laisse sa marque dans l’espace public à travers des commandes de fresques monumentales. En 1993, la ville de Marseille lui commande une toile pour la campagne “Marseille en fleurs,” et en 2002, il réalise trois toiles sur les calanques pour le paquebot "Danielle Casanova." Briata excelle dans ces œuvres de grande échelle, où sa palette éclatante capte l’essence de la Provence. Une des œuvres notables est "La Marseillaise" (1999), un grand format destiné au Musée Rouget-de-Lisle, qui reflète la fierté régionale.
Expositions clés et reconnaissance
Les vibrations colorées de la palette de Briata séduisent le public étranger et Briat entame une carrière internationale, au cours de laquelle il expose dans toute l'Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Mais son ancrage reste Marseille et la Provence, même à Paris, comme le prouve sa participation, en 1995, à l’exposition « Marseille en Provence », Galerie Yoshii, avenue Matignon (Paris).
Vers la fin de sa carrière, Briata est honoré par de nombreuses expositions rétrospectives en France et à l’étranger. À l’Orangerie du Sénat à Paris en 2008, une grande rétrospective permet de redécouvrir son travail. À Marseille, des événements comme “Briata et le Jazz” en 2004 célèbrent sa relation intime avec la musique.
Le "style Briata"
Briata est reconnu pour sa palette éblouissante. Son usage des bleus rappelle la lumière des calanques marseillaises et la Méditerranée. Son travail ne se cantonne pas aux thèmes méditerranéens qu'il affectionne, mais s’étend à des sujets variés, villes, personnages, scènes de vie, influencés par ses voyages au Japon, en Louisiane, et dans les îles du Pacifique.
Influence
Dans ses dernières années, Briata continue de produire et d’exposer. Son intérêt pour la transmission de l’art le mène à des projets éducatifs et des collaborations avec des institutions artistiques locales. Son décès en 2019 laisse un riche héritage d’œuvres célébrant la couleur et la Provence.
