Jules Cavaillès
Jules Cavaillès est un artiste peintre, lithographe, graveur, fresquiste, décorateur et illustrateur français né le Tarn en 1901.
Il appartient au groupe des peintres de la Réalité Poétique.
Formation
Jean Jules Louis Cavaillès, après des études à Albi puis à Castres, décide très tôt de s'orienter vers une carrière artistique. Il pratique d'abord le dessin industriel à la Société des Mines de Carmaux tout en acquerant une formation picturale dans l'atelier de Bernard Joseph Artigue.
Juste après son mariage, il décide de se consacrer entièrement à la peinture et vient s'installer à Paris, dans le quartier de Montparnasse. Il suit les cours de l'Académie Julian, vit et peint à La Ruche. C'est de cette période que date son amitié avec Limouse, Dignimont et La Patelière.
Les premiers succès
En 1928, Cavaillès expose ses premières toiles au Salon des Tuileries, parrainé par Bourdelle, puis au Salon d'Automne. Sa peinture ne lui permet pas encore de vivre et il exploite avec sa femme Rose une petite épicerie. Il connait la vie de bohème de Montparnasse.
C'est l'obtention du prix Blumenthal en 1936 qui va changer durablement la carrière de Cavaillès. La bourse de voyage associée au prix lui permet de passer un an en Italie. Le choc des couleurs et de la lmière l'amène à changer sa palette, il emploie dorénavant des couleurs franches et de grands aplats lumineux.
La galerie Druet lui organise à son retour sa première exposition personnelle, qui remporte un grand succès. Une de ses toiles est achetée par l'Etat français.
Vers la reconnaissance
Cavaillès complète sa formation au gré des contacts avec les peintres qu'il admire. Il rend de nombreuses visites à Pierre Bonnard dans le Midi et sson style pictural s'enrichit de ces rencontres. Sa rencontre avec Matisse le marque aussi durablement.
Cavaillès devient de plus en plus reconnu . Une médaille d'or à l'exposition internationale de 1937 lui ouvre l'accès à de nombreuses commandes, dont la décoration de la mairie de Poissy.
En 1938, il obtient un poste de professeur à l'Ecole des Arts décoratifs. Une exposition de groupe à la Galerie de l'Elysée lui permet de rencontrer des peintres figuratifs de sa génération qui suivent les mêmes recherches que lui, Legueult, Oudot et Brianchon.
La résistance
Après l'occupation allemande, cavaillès décide de quitter Paris et de s'installer avec sa femme et ses enfants en zone non-occuppée. Il s'installe à Albi, s'occuppe des acquisitions du musée de la Ville, accueille de nombreux artiste dans son atelier, qui devient un foyer de la vie artistique de la région, en lien avec l'Académie de Cordes, où se retrouvent Brayer, Bouquillon et Riosu.
Parallèlement, il s'engage dans la résistance. Il cache des fugitifs, organise une filière d'évacuation sur l'Espagne, partcipe au journal Combat puis rejoint le maquis de la Montagne Noire. Jean Cassou le nomme commissaire clandestin de la république.
La réussite de l'après-guerre.
Un moment conservateur du Musée des Augustins de Toulouse, Cavaillès reprend ses activités de professeur à l'Ecole nationale des Arts Décoratifs.
Paris est alors le siège de la querelle entre l'abstraction et la figuration, les critiques d'art s'entredéchirent et les artistes pâtissent du manque de lisibilité de la scène artistique. Gisèle d'Assailly, journaliste et critique d'art, est alors frappée par l'unité de démarche de hhuit peintres figuratifs. Elle a l'idée de les réunir sous le nom de peintres de la Réalité Poétique en 1949. La grande sincérité de ces peintres, leur métier bien abouti et surtout le mélange de continuité dans les sujets et de renouveau dans la palette et le traitement des volumes séduit le public.
Le succès de Cavaillès lui procure alors des commandes auprès de la Compagnie Générale des Transatlantiques. Il compose à partir de 1950 de grands décors pour la plupart des paquebots de prsetige, le Ferdinand de Lesseps, le Vietnam, le jean Laborde et bien sûr le France.
En 1955, il participe au festival de Cannes, dans le cadre du forum de la Couleur et du Cinéma. Il se fait aini connaître aux USA.
En 1959, il achète une propriété à Epinay en Bourgogne. Il y réunit les Peintres de la Réalité Poétique et y installe son atelier. Il commence une série de voyages en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, à la fois pour travailler et pour promouvoir son oeuvre.
Il meurt à Epineuil en 1977.
Source:
Cavaillès illustrateur. Espace Jules Cavaillès Carmaux. Avril 2013.
Photographie publiée par La Dépêche en 2012