Leonor Fini
Léonor Fini est née en 1908 à Buenos Aires (Argentine) de parents italo-argentins. Son enfance et son adolescence se passent à Trieste en Italie, auprès de sa famille maternelle. Elle quitte sa famille à 17 ans pour s'installer à Milan et commence à peindre, adoptant le classicisme et la peinture tonale à l'exemple de Carrà.
Elle s’installe à Paris en 1933 et se lie d’amitié avec Henri Cartier-Bresson, André Pieyre de Mandiargues, Georges Bataille, Max Jacob, Paul Eluard, Max Ernst, sans jamais cependant appartenir au groupe surréaliste. L’oeuvre de Léonor Fini montre des silhouettes d’adolescentes, des paysages fantastiques, des femmes chauves, des germinations au style presque abstrait, toujours marquée par un climat trouble.
En 1936, elle effectue son premier voyage à New York où elle expose à la Julien Levy Gallery et participe à la célèbre exposition Fantastic Art, Dada and Surrealism, au Museum of Modern Art.
Les années d’après-guerre resteront pour le grand public celles de l’entrée en scène de Leonor Fini : création de masques, participation à de nombreux bals costumés, décors et costumes pour Le Palais de Cristal de Georges Balanchine, à l’Opéra de Paris, ainsi que pour des pièces en collaboration avec Jean Mercure, Jacques Audiberti, Albert Camus, Jean Genet, Jean Le Poulain.
Passionnée de littérature et de poésie, Leonor Fini illustra plus d’une cinquantaine d’ouvrages, dont les œuvres de Charles Baudelaire, celles de Paul Verlaine, de Gérard de Nerval, d’Edgar Allan Poe.
Parallèlement, elle continua de créer décors et costumes pour l’opéra et le théâtre.
De nombreux écrivains et peintres lui ont consacré des monographies, des essais, des poèmes : Paul Eluard, Giorgio de Chirico, Mario Praz, Max Ernst, Yves Bonnefoy, Constantin Jelenski, Jean-Claude Dedieu.
Debut 1960, Leonor Fini s’installe à Paris, dans un appartement, rue de la Vrillière, entre le Palais Royal et la Place des Victoires. Elle y vécut, entourée de ses amis et de ses chats jusqu’à sa disparition le 18 janvier 1996.
Neuf films ont été consacrés à son œuvre dont « La Légende Cruelle » (1951) de l'écrivain et cinéaste lettriste Gabriel Pomerand.
Photo d'Arturo Ghergo, 1944-1945Crédit photo : Arturo Ghergo 1944/1945