Attelage et cavalier : couple en promenade

Une élégante se promène en voiture à cheval accompgnée d'une jeune cavalier. Le harnachement de sa jument blanche est orné de détails aux couleurs des rubans de la robe de sa conductrice. Le dandy qui monte le fringant alezan a pris soin d'assortir son haut-de-forme à ses pantalons. Cette aquarelle démontre à l'envie le raffinement ayant cours au XIXeme siècle, tant chez les maîtres que chez les chevaux ! 
La scène se détache dans un bel encadrement moderne, à baguette d'acajou verni. On constate un jaunissement du papier, l'aquarelle est contrecollée en plein sur carton acide, (voir photo du dos du montage pour l'état de conservation).

Cette aquarelle donne la même impression d'arrêt sur image que toutes les autres oeuvres de Rosenbaum. Une attention égale est apportée par l'artiste aux chevaux et à leurs maîtres humains. Cette égalité procure à l'ensemble beaucoup d'harmonie.

Quels sont les motifs des adeptes du savoir-vivre victorien représentés ici? Sont-ils sortis pour montrer leur élégance à leur égaux de la bonne société anglaise? Ce déploiement de raffinement est-il le signe d'une parade amoureuse? Rien ne se lit sur leurs visages, dans les plus pures traditions du détachement britannique.  En revanche, le cheval ne cache pas son intérêt pour la jument, qui trotte avec un détachement feint mais n'en apprécie pas moins son admiration. Le peintre a-t-il traduit les sentiments des maîtres par les attitudes de leurs chevaux?