François Claudius Compte-Calix
François Claudius Compte-Calix est un artiste peintre, illustrateur et graveur français né à Lyon en 1813.
Compte-Calix se forme à l'Académie des Beaux-Arts de Lyon, où il fréquente l’atelier de Claude Bonnefonds. Son maître lui transmet le goût de la composition néoclassique, que Compte-Calix traite avec une fougue toute romantique.
En 1837, une de ses œuvres est retenue pour le Salon de Lyon, puis ce sera en 1840 le Salon de Paris. Il ne cesse plus dès lors de voir ses œuvres acceptées et exposées au Salon.
A l’âge de trente-et-un ans, il reçoit la commande d’un décor pour la chapelle de l’hôpital général d’Issoire. Le peintre prend pour sujet la légende romantique de Sainte Élisabeth de Hongrie. Ce tableau, grandiose et épique par les sentiments exprimés, mais au traitement pictural sobre et à la composition pleine de retenue, est un véritable chef-d’œuvre. Il marque le début du succès que Compte-Calix connaîtra pendant la majeure partie de sa carrière.
Les premièrs sujets d’inspiration du peintre sont pleinement romantiques. Il livre des scènes de genre, des batailles et des portraits dont le style évolue avec la maturité de l’artiste. Compte-Calix exprime les sentiments de la société qui l’entoure, le culte de la beauté féminine, mais aussi la représentation de scènes de l’Ancien Régime, symboles de l’art de vivre. Portraitiste à la mode, il jouit de la clientèle des diplomates étrangers et peint notamment les doubles portraits du diplomate brésilien, le marquis d’ Itamaraty et de son épouse, exposés à Rio de janeiro.
A côté de son œuvre picturale, il faut remarquer que Compte-Calix, en véritable amoureux de tous les aspects de la féminité, produit de nombreuses gravures de mode pour des publications telles que le Journal des Modes, le Bijou ou le Musée des Dames.
En 1867, à l’exposition internationale de Paris, sa toile « Le vieil ami », qu’il avait peinte en 1863, fait partie des œuvres présentées par la France.
Il est mort en 1880, à l’âge de soixante-six ans.
Ses œuvres sont présentes dans les collections du Musée d’Orsay, du musée Magnin de Dijon, du musée Adrien-Dubouché de Limoges. On peut aussi les admirer au château de Compiègne.
François Claudius Compte-Calix fait partie de ces artistes qui, comme Henri Picou, ont connu le succès sous le règne de Louis-Philippe et surtout durant le Second Empire. Leurs œuvres ne sont pas reconnues à leur juste valeur, en fonction du désamour que connaît en ce moment la peinture romantique. De même, la peinture appréciée sous le Second Empire, malgré son charme et sa grande qualité d’exécution, pâtit de la gêne avec laquelle la France traite son passé bonapartiste.
Il est à espérer que cette relative défaveur s’inverse rapidement.
Source : article intitulé "COMPTE-CALIX, François Claudius" dans le Dictionnaire des Peintres et des Graveurs de Michael Bryan, publié par Robert Edmund Graves et Sir Walter Armstrong en. 1886–1889
Photographie : cliché de Carjat Étienne collections du musée d’Orsay.