André Hambourg

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1909 - 1999

Peintre, lithographe, graveur, illustrateur, correspondant de guerre  et journaliste français, peintre de la Marine à partir de 1952.

André Hambourg (Paris 1909 - Paris 1999) à l’opposé de Henri de Waroquier, a choisi une formation classique, unissant classe de sculpture aux Arts Decoratifs avec la scolarité aux Beaux-Arts dans la classe de Lucien Simon. Il commence comme Manet à peindre dans des tons sombres et livre de premières œuvres monochromes qui n’annoncent en rien l’explosion de couleur qui habillera plus tard sa palette. C’est la découverte des lumières méditerranéennes qui marquera le tournant décisif : il découvre alors en lui la passion de la lumière et du chatoiement des couleurs. Amoureux des voyages, il parcourt l’Algérie (pensionnaire du Gouverneur général d’Algérie de 1932 à 1935, il effectue de nombreuses missions artistiques dans le sud algérien), le Maroc et expose régulièrement. Correspondant de guerre pendant la dernière guerre mondiale, il reçoit la Croix de Guerre pour sa participation aux campagnes de France et d’Allemagne, tout en continuant à peindre. Ces œuvres de guerre seront exposées à la Galerie de Berri dès 1945.

Après guerre, il continue à livrer une œuvre sensible et colorée qui lui confirme les faveurs du public à travers des expositions personnelles à la galerie Drouant  puis Paul Petrides. Sa renommée devient internationale,  Wally Finlay devient son marchand aux USA. Sa nomination comme peintre de la Marine marque un renforcement de son inspiration, grâce aux nombreux voyages qu’il effectue sur les bâtiments de guerre, notamment sur le « Colbert » au Liban et en Turquie. Au cours de voyages en Afrique comme en Europe du Nord, il montre la grande diversité de sa capacité créatrice.

Parallèlement aux œuvres picturales, il s’interesse de près à la lithographie et à la gravure et pratique l’illustration de livres de bibliophilie. Plusieurs expositions seront consacrées à son œuvre d’illustrateur au cours des années 1980. Il exécute une décoration monumentale pour la Grande Salle d’Audience de la Cour de Justice des Communautés Européennes en 1972(60m2), puis une mosaïque pour le lycée de Deauville.

A la fin de sa vie, il jouit d’une reconnaissance méritée. Comblé d’honneurs par la République, il voit son œuvre célébrée au cours d’importantes expositions retrospectives.

« Au cours de trois quarts de siècle d’activité, André Hambourg nous a confié ses sentiments, modulés par les variations de son instinct, en nous livrant une peinture qui alterne les touches légères et les éléments plus graves. Grâce à une palette d’une richesse infinie, il ne s’est jamais répété, quand il traitait le même sujet sur le même motif. Il nous emporte ainsi sur un tapis volant au-dessus des paysages et des personnages qu’il nous invite à voir ou à deviner. Contrairement à ce que l’on a souvent affirmé, cet art n’est pas seulement de joie ; mais c’est un art qui touche, qui enjolive, sans excès, sans gaieté permanente. Il nous rappelle au passage que la vie comporte ses blessures profondes, parfois insupportables; elle transparaît dans l’œuvre sans davantage s’imposer que le bonheur. Il n’empêche que l’allégresse domine, offrant une alliance d’euphorie et de tristesse, dans une peinture sans secret, si ce n’est le plus important, celui du cœur. »  Extrait de "Le voyage est si beau", préface de Robert Parienté pour le catalogue de l'exposition de Honfleur en 2000.

Cette biographie a été constituée à partir du site officiel de André Hambourg