Jean-François Hick
S’il est le peintre de la lumière il l’est aussi de la nuit et des mystères obscurs.
Léopold Plomteux. 1993.
Jean-François Hick , qui signe ausi Jean Hick, est un peintre, illustrateur, graveur, lithographe et pastelliste belge né en 1933. Il est un excellent musicien, pratique le violon et fit des études poussées de composition.
Il est originaire d'une famille ouvrière et ses premiers contacts artistiques lui sont offerts par son père, ouvrier tourneur, qui pratique aussi la peinture.
Hick commence à pratiquer la peinture figurative et expose à l'age de 22 ans ses premières oeuvres au Centre social de la S.A. Cockerill-Ougrée, lors de la 5e exposition des Arts du Travailleur.
C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance du peintre abstrait géométrique Léopold Plomteux . Ce fut la première de ces rencontres qui devaient marquer de jalons la carrière de Jean- François Hick. La découverte de l'abstraction est pour le jeune homme une révélation et il ne reviendra jamais à la figuration. Peignant d'abord selon les preincipes de la composition défendus par De Stijl, il s'émancipe bientôt de ce courant, trop rigoriste à son goût, pour expérimenter une manière plus libre.
A ce titre, il est le premier peintre belge à avoir pratiqué l'abstraction lyrique et son importance de précurseur est à souligner.
Hick découvre alors l'importance de la poésie et de ses relations avec la peinture, et rencontre de nombreux poètes au «Club des Génies››, où l'introduit Plomteux. Il se lie avec le poète François Jacqmin, avec lequel il pratiquera une expérience de création dialectique entre les mots et l'image.
Hick fait aussi la connaissance de Léon Koenig, Conservateur des Musées de Liège, qui lui achète une toile et l'incite à se présenter au Prix de la Jeune Peinture belge. Hick n'est pas lauréat mais ses oeuvres sont distinguées. Hick enchaine alors les expositions et obtient du gouvernement français un bourse pour étudier la gravure, en 1962, à l'académie Ranson.
Il rejoint alors le groupe français des Peintres de Notre Temps, dont il restera membre jusqu'en 1967.
Il revient en Belgique, où il continue à peindre et à exposer.
La peinture de Jean Hick tisse des liens avec la musique et la poésie. sa palette colorée est une exaltation de la lumière, mais aussi des subtiles connections entre les ondes colorées et les les ondes sonores. La poésie est aussi très présente dans ses oeuvres, s'exprimant sans mot, par la subtilité des couleurs et des textures, comme une rêverie suggérée au spectateur.
Résolument étranger aux coteries et aux modes, Hick peint dans la solitude. D'abord rejeté puis oublié par le monde de l'art officiel, il reste indéfectiblement soutenu par ses amis peintres, poètes et collectionneurs. Au cours des années, sa peinture se fait de plus en plus intérieure, saisissant les frémissement de l'âme et les restituant sur la toile ou avec des pastels évanescents.
En 2008, le Musée des Beaux-Arts de Liège consacre une exposition retrospective à ses oeuvres sur papier.
Hick meurt en 2011.
Pour en savoir plus :
- Biographie de l'artiste PDF
Portait de Hick: cette photo illustre la page consacrée à l'artiste par art-info.be