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Femme à la charlotte de dentelle

660 €
Huile sur papier
Tableau: 32,5cm x 22,5cm. Cadre: 39cm x 32cm

attribution à Desmoulins au dos du montage

Etat de l'œuvre
Très bon, usures au cadre.
A propos de l'oeuvre

Cette œuvre représente une femme assise tenant un bouquet d'églantines. Elle date de l'époque Empire (circa 1806, compte tenu de la coupe de la robe). Une inscription inscrite au dos attribue cette œuvre à François Barthelemy Augustin Desmoulins.

Ce petit portrait est une esquisse préparatoire pour une œuvre plus grande. Le visage est travaillé avec soin, mais les mains restent à peine ébauchées et le travail sur les proportions est incontestablement réservé pour la version postérieure. 
Le peintre a reporté toute son attention sur deux éléments :

  • l’équilibre de la composition, avec les diverses valences de couleur qui se répondent et donnent vigueur à la toile. Les teintes gris mauve de la robe et l'acajou rutilant du mobilier Jacob, mis en valeur par le vert des murs, sont très étudiées, afin de donner une vue de l'harmonie finale à obtenir.
  • le caractère du modèle. La modestie du sujet est soulignée par des détails de l'arrangement : la charlotte de fin linon orné de dentelle et le fichu de mousseline qui voile le décolleté suggèrent la réserve profonde de la personne portraiturée. Les traits sont vraiment représentés, leur vérité est soulignée, sans qu'aucun enjolivement dans le but de plaire ne soit toléré.

 

Les fleurs d'églantier rajoutent une note émouvante. L'églantine, plus modeste que la rose, est aussi souvent associée à la pureté et au souvenir. La robe de demi-deuil concourt elle aussi à l'impression générale que recherche le peintre, sûrement à la demande de son modèle : une femme de bon caractère, jamais mariée, méprisant la coquetterie. Elle a perdu l'amour de sa vie quelques années auparavant et lui reste fidèle, tout en continuant, le mobilier à la dernière mode le prouve, à tenir son rang. Qui fut ce disparu dont le souvenir se lit comme un rébus sur cette œuvre ?
Dans quelles circonstances fut-il happé par la tourmente révolutionnaire ? Nul ne le sait mais cet homme revit  pour nous à travers l'amour que cette inconnue lui témoigne au moyen de ce portrait.