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Nu japonais
Signé en bas à droite
Un nu féminin aux traits asiatiques, assise sur un pan de tissu rose et rouge, fait passer un vêtement au-dessus de sa tête.
La carnation est travaillée de tons chauds et d’ombres ambrées. La silhouette est saisie dans un moment de transition, la femme est en train de retirer un vêtement léger. Le tissu imprimé sur lequel elle est assise évoque clairement des motifs japonais.
Le corps est ramassé, traité avec sobriété. Pas d’exhibition, mais une forme stable, massive, presque sculptée. Les contours sont simplifiés, les détails réduits à l’essentiel. La nudité, modelée avec densité, est mise en valeur par le fond clair.
Le rapprochement avec l’esthétique japonaise se lit dans l’ensemble de la composition. Le fond, sobre, rappelle la planéité des estampes. Le vêtement en train de glisser introduit une dynamique, la scène est arrêtée dans son mouvement. La jeune femme elle-même apparaît concentrée, plongée dans un autre monde.
Comparé au Canapé jaune, où la chair est irradiée par la lumière sacrée du jaune, ce Nu japonais incarne une autre dimension. C’est un tableau de passage, entre Orient et Occident, où la figure humaine traduit une tradition esthétique. On pense aux estampes orientales par la pureté des lignes, à l’art du lavis par la sobriété de la mise en espace. Berdal transpose son modèle avec une économie de moyens proches de l’épure extrême-orientale.
Ainsi, Nu japonais ne se limite pas à la représentation d’un corps. En intégrant des références non occidentales, Berdal renouvelle la signification de l'art du nu et lui donne une aura universelle.