Frank Brangwyn

Frank Brangwyn ( voir ses œuvres en vente sur le site) est un artiste peintre, graveur, lithographe, décorateur, mosaïste et designer anglais né en 1867 dans la ville de Bruges.

Un artiste aux talents multiples et exhaustifs

Frank Brangwyn est d’origine galloise. Il a été formé à la peinture et aux arts décoratifs par son père, William Curtis Brangwyn un architecte qui restaurait et décorait principalement des églises. Il naît à Bruges, où son père travaillait sur la basilique du Saint sang. A l’âge de quinze ans, il entre comme apprenti chez le célèbre décorateur William Morris, auprès duquel il apprend des techniques les plus diverses, de la fresque à la tapisserie, la céramique, le verre et la joaillerie, sans oublier bien entendu toutes les techniques de gravure sur cuivre, bois ou linoléum.

Le succès immédiat

A l’âge de 17 ans, Brangwyn voit un de ses tableaux acceptés par l’Académie Royale, pour son exposition d’été. Il décide alors de ses consacrer à la peinture. En 1891, Brangwyn reçoit une médaille d’or à Paris, au Salon, pour son tableau, les funérailles en mer. Il voyage en Orient et connaît un grand succès comme peintre orientaliste. Il change ensuite radicalement d'inspiration et devient à Paris un des artistes les plus connus de l‘Art Nouveau, défendu par le galeriste réputé Siegfried Bing.

La première guerre mondiale

Durant la première guerre mondiale, Frank Brangwyn fut un « official war artist »( artiste combattant). Il consacra son talent à composer des tableaux sur la guerre et les combattants. Il composa une bouleversante Mater Dolorosa Belgica décrivant les souffrances de la Belgique qui se trouve à la William Morris Gallery.

Les panneaux du Brangwyn Hall

En 1926, le gouvernement anglais lui commande des panneaux décoratifs pour la House of Lords, à la mémoire des combattants de la première guerre mondiale. Ces panneaux furent refusés pour leur caractère traumatisant et l’on demanda à l‘artiste de panneaux à la gloire de l’Empire britannique. Ceux-ci furent refusés aussi car trop colorés et trop exubérants. Cet ensemble de décors se trouve maintenant au Brangwyn Hall de Swansea.

L’ombre de la Croix : un chef d’œuvre mémoriel

En 1931 Brangwyn a illustré L’Ombre de la Croix. Cette œuvre en deux tomes, écrite par Jérôme et Jean Tharaud, décrit la vie des populations juives en Europe de l’Est. Brangwyn choisit de représenter les habitants de la ville de Belz en Pologne, qui était un centre de pèlerinage. Les 73 gravures à l'eau-forte sur cuivre de Brandwyn sont devenues, à la lumière de l’histoire, un témoignage essentiel sur un monde disparu. On trouve ces gravures à l'Art Institute of Chicago, au Davison Art Center, au Musée d'Art et d'histoire du judaïsme à Paris. Le MahJ décrit les illustrations de Brangwyn comme "l'une des meilleures et des plus abondantes" réalisation "d'un grand artiste sur ce sujet".

La gloire

Frank Brangwyn devint durant l’entre-deux guerres un des artistes les plus connus du monde anglo-saxon. En 1936, Bruges, sa ville natale, lui consacre un musée.
Il est choisi pour décorer des gratte-ciel aux USA , notamment le RCA Building in New York City (1930-34). Il travaille dans le monde entier, en Nouvelle Zelande notamment. Il décore aussi des paquebots de ligne, illustre des livres, etc.
Il est anobli par la Couronne d’Angleterre en1941. La Royal Academy lui consacre une exposition rétrospective de son vivant, et Brangwyn est le premier artiste vivant à qui cet honneur fut accordé.

Brangwyn meurt à Ditchling, dans le Sussex, le 11 juin 1956. Il donne la majorité de son œuvre à la Fondation William Morris, en l'honneur du maître qui inspira sa vie d'artiste.

En 2006, pour le 50eme anniversaire de sa mort, une exposition commémorative fut organisée à Leeds, pour aller ensuite à Bruges et à Swansea.