Aux Tuileries

Au jardin des Tuileries, près du marchand de glace, nourrices et gouvernantes se promènent et de jeunes étudiants font la fête.

Le jardin des Tuileries qu'imagine Claude Tabet est un espace de joie et de festivité. Les arbres sont couverts de feuilles printanières, une jeune femme élégante achète une glace, une nourrice promène un enfant dans son landau. Nous sommes loin de la tristesse et des destructions du Palais des Tuileries après les incendies de 1871. Les étudiants se réjouissent en brandissant une bouteille de vin, les militaires bombent le torse pour faire admirer leur prestance. Seul signe doux-amer : une petite fille se fait gronder par sa gouvernante.

Cette œuvre relevant de l'art naïf est soigneusement composée avec le Louvre en arrière-plan et les frondaisons en arc de cercle. Elle est pensée comme une scène de théâtre. Comme si des baladins sur des tréteaux nous étaient présentés pour notre amusement. Cela renforce l'impression de gaîté qui se dégage de cette scène pleine d'euphorie printanière.