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Mère veillant sa fille
Signé à l’encre de chine du monogramme E.A. en bas à gauche. Signé à l’encre brune L. Emile Adan en bas à droite.
À la lueur d’une lampe à pétrole, une jeune fille embrasse la main de sa mère. L'encadrement est d’époque, avec un cadre décoré à la feuille d'argent vernie façon or fin et montage d’origine. La feuille est collée en plein sur le carton de montage, sous l'ouverture du biseau doré.
Une infinie douceur émane de cette jolie plume. La délicatesse et le talent de l'artiste se lisent dans le regard de la fillette, plongé dans celui de sa mère. La légère courbure du dos de la jeune adulte trahit son amour et son inquiétude pour son enfant. L’amour qui unit ces deux êtres est traité avec une grande pudeur. Le reflet de la lumière de la lampe sur les draps immaculés révèle une remarquable maîtrise technique de la part de l'artiste. Mais cette habileté ne passe jamais au premier plan. L'artiste veut traduire au mieux une émotion, et la prouesse technique de sa réalisation s’efface derrière les sentiments qu’il veut évoquer.
Tout réside dans le contraste : simplicité de la blancheur du papier servie par l’or du biseau, amour de la mère caché derrière une nuque ployée. Le regard du spectateur finit par ne plus pouvoir se détacher de ces trois mains unies, main droite de la mère agrippée par les mains d’une enfant en train de passer à l'adolescence et dont les extrémités ont déjà perdu la petitesse de l’enfance.