Incendie des Tuileries. Une arche ouvrant sur les ruines de la Salle des Maréchaux.
Tirage albuminique original d'époque.
Provenance : collection Georges Sirot.
Pour les collectionneurs qui veulent conserver cette photographie à l'abri de la lumière, l'oeuvre peut être vendue sans encadrement, avec son montage moderne de papier sans acide.
C'est avec le regard d'un peintre nourri des traditions du Grand Siècle que le photographe a installé son objectif.
Il n'y a pas de message politique dans cette photographie. On y trouve uniquement le plaisir esthétique que procure la contemplation de la beauté. Car la destruction et les ruines sont empreintes d'une beauté nostalgique à laquelle les artistes ont toujours été sensibles.
Ici , c'est le jeu des verticales enserrées par une courbe qui donne à cette photographie sa qualité artistique. mais ce n'est pas la seule richesse de cette prise de vue. Il y a la volonté de faire se répondre le lisse et l'abrupt, le grandiose et le misérable.
Lisse et abrupt : le pan de mur qui structure le côté droit de la photographie a éclaté sous la force des flammes, mais les enduits sont intacts sur la courbure de l'arche.
Grandiose et misérable : la splendeur intangible des chapiteaux corinthiens surplombe la triste déréliction de la caillasse informe des gravats.
Un cliché d'une beauté classique et romantique en même temps.
Pour imaginer à quoi ressemblait la Salle des Maréchaux avant sa destruction, voir l'aquarelle la représentant sur Incendies Tuileries, le salon Rouge
Ferrier
Jacques Alexandre Ferrier est un photographe français né en 1831 et mort en 1912.
Jacques Alexandre Ferrier est initié à la photographie par son père, Claude Marie Ferrier(1811-1889) qui fonde un studio de photographe à Paris sous Napoléon III, en 1851.
Le premier catalogue des productions stéréoscopiques De Ferrier paraît en 1853.