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Une arche
Tampon sec du photographe en bas à droite
Une arche ouvre sur les ruines de la Salle des Maréchaux. Tirage albuminique original d'époque provient de la collection Georges Sirot.
C'est avec le regard d'un peintre nourri des traditions du Grand Siècle que le photographe a installé son objectif. Il n'y a pas de message politique dans cette photographie. On y trouve uniquement le plaisir esthétique que procure la contemplation de la beauté. Car la destruction et les ruines sont empreintes d'une beauté nostalgique à laquelle les artistes ont toujours été sensibles.
Ici, c'est le jeu des verticales enserrées par une courbe qui donne à cette photographie sa qualité artistique. Mais ce n'est pas la seule richesse de cette prise de vue. Il y a la volonté de faire se répondre le lisse et l'abrupt, le grandiose et le misérable.
Lisse et abrupt : le pan de mur qui structure le côté droit de la photographie a éclaté sous la force des flammes, mais les enduits sont intacts sur la courbure de l'arche.
Grandiose et misérable : la splendeur intangible des chapiteaux corinthiens surplombe la triste déréliction de la caillasse informe des gravats.
Ce cliché est empreint d'une beauté classique et romantique en même temps.
Pour imaginer à quoi ressemblait la Salle des Maréchaux avant sa destruction, voir l'aquarelle la représentant sur Incendies Tuileries, le salon Rouge.
Pour en savoir plus lisez notre article "Le premier reportage photographique : lorsque Paris brûlait"