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La Fileuse, chevrière auvergnate, reprise de Jean-François Millet
Inscrit Yves Alix sur une étiquette collée sur le chassis. La toile porte le numéro 95.
Une jeune femme en sabot file en tenant sa quenouille. Elle semble danser alors qu'elle n'est qu'assise sur un muret. Le tableau est présenté en accrochage au dessus d'une sculpture d'après Rodin, La Duse.
Cette œuvre est une reprise de la célèbre Fileuse auvergnate de Jean-François Millet, probablement faite par un jeune artiste du XXème siècle voulant perfectionner sa technique en copiant les toiles des grands peintres. Il est possible que ce soit Yves Alix qui soit l'auteur de cette étude, car son nom est inscrit sur le châssis, à l'instar d'une signature.
Même si rien n'atteste dans les archives de l'association du peintre que cette reprise soit d'Yves Alix, cette toile porte en elle les caractéristiques d'un futur grand artiste. On passe, avec ce tableau, d'une composition descriptive ancrée dans le réalisme du XIXeme à un sujet d'une toute autre tonalité, car traité avec les outils picturaux de l'art moderne. Le traitement des mains, les lignes des vêtements, révèlent dans cette toile une intéressante réflexion sur les masses et les formes. Il y a là une simplification cubisante de l'œuvre de Millet, un saut dans le temps. La posture de la jeune chevrière a été aussi modifiée par le peintre : en esquissant à peine les chèvres et le muret, en donnant l'accent sur les sabots et les plis de la robe grâce à des coups de pinceaux vigoureux, il transforme une posture de travail en une danse légère.