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A Londres (les pingouins).
Signée et datée en bas à droite; titrée au dos
Tempéra et huile sur toile peinte au zoo de Londres en 1930. Cette œuvre est encadrée d'une caisse américaine blanche.
Sur la photographie en accrochage, l'œuvre de Clergé est présentée en compagnie de Félicité et le taureau, une illustration au fusain et à l'aquarelle d'Auguste Leroux pour Un cœur simple de Gustave Flaubert.
C'est alors qu'il est en tournée à Londres avec la troupe des Pitoeff que Clergé visite le zoo de la capitale anglaise. Les pingouins sur leur banquise artificielle lui ont inspiré cette toile qui exprime, à elle seule, les nombreuses influences qui habitent l'œuvre d'Auguste Clergé.
Dans cette toile, on retrouve Clergé amoureux des bêtes vivantes, celui qui a fui la profession de taxidermiste. On sent la vie qui pulse dans chacun de ses oiseaux et le bon appétit qui les caractérise. On trouve aussi le Clergé clown, qui sait traduire en mouvement tout ce qui prête à rire : qu'ils nous mettent de bonne humeur, ces pingouins aux pattes bleues et aux becs aigus.
Il y a aussi le Clergé décorateur de théâtre, qui emploie ici les techniques décoratives des toiles de scène peintes, avec le contraste entre le mat et le brillant. Il y a encore le Clergé à l'affût des modes de son époque, en peintre inspiré de l'Ecole de Paris : ces pingouins sont typiques de l'esthétique art déco, avec un petit arrière-goût d'Alain Saint-Ogan et son pingouin Alfred.
Cette toile est emblématique, à la fois différente des sujets traditionnels de Clergé mais totalement représentative des qualités de ce peintre qui a marqué le Montparnasse de l'entre-deux-guerres.