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Albertine disparue R
Signé en bas à droite,
Collage et encre provenant de la dispersion d'une partie de l'atelier de Madeleine Lambert en vente publique. Cette œuvre est exposée en triptyque avec Albertine disparue I et Albertine disparue E, en accrochage au dessous de la photographie Targui, de Abdeslam Khelil.
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L'art de Madeleine Lambert est langage. Ici, elle associe l'écriture, en reproduisant un texte de Proust, et un art calligraphique consacré à la ligne droite et à ses intersections. L'opposition entre les courbes de l'écriture cursive, tout en finesse de tracé, et la rune épaisse et rigide qu'elle lui superpose, donne à cette œuvre une grande force plastique.
Le texte de Proust que reproduit Madeleine Lambert est le suivant :
"Chaque événement, que ce fût l’affaire Dreyfus, que ce fût la guerre, avait fourni d’autres excuses aux écrivains pour ne pas déchiffrer ce livre-là ; ils voulaient assurer le triomphe du droit, refaire l’unité morale de la nation, n’avaient pas le temps de penser à la littérature. Mais ce n’étaient que des excuses parce qu’ils n’avaient pas ou plus de génie, c’est-à-dire d’instinct. Car l’instinct dicte le devoir et l’intelligence fournit les prétextes pour l’éluder. Seulement les excuses ne figurent point dans l’art, les intentions n’y sont pas comptées, à tout moment l’artiste doit écouter son instinct, ce qui fait que l’art est ce qu’il y a de plus réel, la plus austère école de la vie, et le vrai Jugement dernier."