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La baigneuse et le chien
Signé et daté en bas à droite. Dédicacé à Antoine en haut sous le montage.
L'oeuvre de Pignon est présentée en accrochage ( cliquez sur la dernière vignette à droite en dessous de l'image principale) avec un dessin de Toshio Matsuda Boulevard à Paris et la sculpture en bronze Chien de garde de Charles Valton.
Pliure centrale. À noter que le feuillet était plié déjà avant que Pignon ne l'utilise (l'artiste s'est servi du feuillet de garde d'un livre).
Une baigneuse secoue sa longue chevelure brune sous l'œil attentif de son chien. La jeune femme est vue de dos, et se baigne en monokini. C'est le début des années soixante, quand se baigner les seins nus était une infraction et que les gendarmes faisaient la chasse aux contrevenantes. Gérard Oury immortalisera cette période en 1964 dans ses Gendarmes à Saint-Tropez.
Il y a une grande énergie dans ce pastel gras d'Edouard Pignon. Et une belle sensualité : les noirs (dont la brillance est rendue par le blanc du papier japon) des cheveux mouillés de la jeune femme répondent aux bruns intenses du pelage du chien. Sa langue pendante d'un beau rouge intense transcrit l'excitation plus que la soif. L'eau est traitée par des aplats vert émeraude intenses, et les oranges et jaunes du baigneur du fond rajoutent à l'intensité de la scène.
Il est à noter que le nageur au fond à droite rappelle la manière dont Pignon traite ses plongeurs en lithographie.