Tuileries incendiées. L'escalier de l'Empereur

Il s'agit d'un tirage sur papier albuminé, collé en plein sur son carton de présentation. Il est encadré dans une baguette moderne et provient de la collection Georges Sirot.
« Pour un moment, l’artiste tua en moi le citoyen et je ne pus m’empêcher de me dire tout bas : C’est terrible, mais c’est beau » Louis Enault, Paris brûlé par la Commune. 1871. H. Plon. Paris.

Dans ce tirage, le photographe a joué sur les ombres. Il a mis l'accent sur le contraste entre les parties ensoleillées où la pierre nue se révèle dans sa dramatique explosion sous la chaleur, et les gouffres obscurs de fenêtres béantes. L'élément d'architecture si symbolique de l'Empire, cet escalier en fer à cheval où semblent résonner encore les pas de Napoleon III, vibre avec les ombres de ses rambardes ouvragées. Cette photographie au cadrage rigoureux retrace le drame d'une époque disparue dans les flammes.